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Sponsorisé – L’essor des jeux en ligne sur les réseaux sociaux

Facebook, premier réseau social en ligne, affirme être utilisé par 350 millions de personnes. Parmi elles, 30 % jouent en ligne. Des jeux comme Farmville ou Mafia Wars...

Les jeux sociaux

Facebook, premier réseau social en ligne, affirme être utilisé par 350 millions de personnes. Parmi elles, 30 % jouent en ligne. Des jeux comme Farmville ou Mafia Wars génèrent un chiffre d’affaire de 1,6 milliard de dollars par an via la vente de biens virtuels (services, vêtements, armes…) ! D’après le cabinet d’études Nielsen, aux Etats-Unis, les jeux en ligne sont même devenus plus populaires sur les réseaux sociaux que l’envoi de courriers électroniques.

En général proposés gratuitement et parfois sur abonnement, ces jeux sont devenus incontournables en touchant un public beaucoup plus large que les jeux vidéo classiques. Les poids lourds des jeux vidéo et d’Internet ont bien compris le potentiel représenté par ce nouveau média et ils investissent massivement pour multiplier leur offre. Les rumeurs vont bon train sur l’éventuelle diversification de Google dans ce secteur. De son côté, Microsoft envisage l’acquisition d’une société spécialisée dans les jeux en ligne pour augmenter l’offre on line de sa Xbox, et  Electonic Arts Inc vient de racheter PlayFish, un développeur de jeux en ligne.

Les meilleurs casinos en ligne se lancent aussi dans la bataille. 888 Holdings est désormais propriétaire de Mytopia, spécialiste des jeux on line pour les plate-formes de réseaux sociaux. Avec cet investissement de 18 millions de dollars, 888 Holdings compte bien prendre une longueur d’avance sur les autres salles de jeux et s’imposer comme une référence   Il faut dire que les résultats obtenus par les deux principaux éditeurs du genre, Zynga et Crowdstar, réveillent les convoitises. Zynga, numéro un de l’édition des jeux web sur les réseaux sociaux, réalise un chiffre d’affaires annuel de 600 millions de dollar pour une moyenne de 223 millions d’utilisateurs par mois.  Crowdstar, son principal concurrent, plafonne à 50 millions de dollars pour 58 millions d’internautes mensuels.

La concurrence des salles de jeux en ligne ne semble pas pourtant effrayer Zynga, bien au contraire. L’éditeur a en effet lancé une application « Texas Hold’en Poker » qui recrée les conditions des tournois des plus grandes poker room. Pour l’instant, la salle n’a pas encore l’agrément de l’ARJEL pour proposer des jeux d’argent aux joueurs français, mais qui sait si l’éditeur ne présentera pas sa candidature ? En attendant, Zynga multiplie les incursions dans l’univers des casinos. Ceux qui veulent jouer au blackjack ont d’ores et déjà l’application « Blackjack »… D’autres éditeurs ont pris le même chemin en proposant de jouer aux machines à sous (« La machine à sous de Las Vegas », « Slots machines »), au video poker en ligne (« Vegas video poker », « GameDesire Video Poker »), à la roulette (« Roulette Madness »)…

En réalité, si les salles de jeux en ligne voient dans les réseaux sociaux un excellent levier de diversification, ce sont les éditeurs spécialisés sur les réseaux sociaux qui ont tout intérêt à se faire connaître en tant que fournisseurs de jeux de casino. Selon une étude de Nielsen Media, l’industrie des casinos en ligne, qui a progressé de 40 % en une seule année, se place largement devant Facebook.  3 millions de nouveaux joueurs ont franchi les portes virtuelles des sites de poker et de casino.  All Slots Casino, Winamax ou PokerStars rivalisent d’ingéniosité pour attirer les joueurs avec des promotions, des offres avantageuses notamment pour chaque casino avec bonus sans depot, mais aussi en organisant des tournois « live » prestigieux comme les World Series of Poker (WSOP), l’European Poker Tour (EPT), ou le célèbre World Poker Tour (WPT).

L’engouement pour les jeux en ligne via les réseaux sociaux  est tel qu’il commence à avoir des effets surprenants….sur la productivité des entreprises.  Les patrons constatent avec agacement que certains jeux gratuits sont terriblement populaires auprès de leurs employés, à tel point qu’ils préfèrent parfois jouer plutôt que travailler. Selon la fédération indienne des chambres de commerce et d’industrie, 12,5 % de la productivité serait ainsi anéantie par les jeux en ligne. Les salariés seraient attirés par des jeux comme Cafe World, Pet Society ou Happy Aquarium : sans demander une grande concentration, ils permettent de jouer à plusieurs sans avoir besoin d’être connectés en même temps.

Entre les chefs d’entreprise, le débat fait rage : faut-il considérer le temps de jeu comme une pause, comme la pause café, ou au contraire bloquer l’accès aux réseaux sociaux ? Certains psychiatres, à l’image de Santosh Chaturvedi, s’efforcent de relativiser l’impact dévastateur des jeux en considérant qu’ils sont juste un moyen « de prendre un peu de recul, et lorsque la personne reprend la tâche qu’elle avait entreprise, il se pourrait même que sa concentration et sa productivité s’en trouvent améliorées. ». Mais pour l’instant, aucun consensus ne semble avoir été trouvé.

Pourtant, il serait vain de vouloir revenir en arrière. La progression des jeux en ligne sur les réseaux sociaux est loin d’être éphémère : c’est un phénomène de société à part entière, sans doute accentué par le besoin de divertissement et d’évasion en pleine période de crise économique et sociale.

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