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Quelle langue parle-t-on au Brésil ?

Pays géant d’Amérique du Sud, le Brésil totalise environ 200 langues, mais une seule a le statut de langue officielle nationale : de l’Amazonie aux plages de Rio,...

Publié par Laura

Pays géant d’Amérique du Sud, le Brésil totalise environ 200 langues, mais une seule a le statut de langue officielle nationale : de l’Amazonie aux plages de Rio, c’est le portugais qui sert de trait d’union.

Cette ancienne colonie portugaise est aujourd’hui un pays métissé, avec une langue très vivante, en constante évolution. Pour s’y retrouver, rien de tel que de vous fier à l’expertise de notre plateforme de traduction et de nos traducteurs professionnels.

Le portugais brésilien domine largement, mais le Brésil est aussi un immense territoire sur lequel on trouve de nombreuses langues amérindiennes ainsi que des pratiques linguistiques plus surprenantes. Saviez-vous par exemple qu’on parlait un dialecte lorrain au Brésil ? Suivez-nous, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur les langues parlées par les Brésiliens !

Quelle est la langue officielle du Brésil  ?

Pays multiracial et multiculturel, le Brésil n’a pourtant qu’une seule langue nationale : le portugais. Des dizaines d’autres sont recensées dans le pays, mais avec un statut mineur par rapport à cette unique langue officielle reconnue par la Constitution.

En parlant portugais et non espagnol, le Brésil se démarque de ses voisins sud-américains. La raison est historique, car le territoire faisait partie de l’ancien empire colonial portugais et a adopté la langue des colons et missionnaires. Bien qu’indépendant depuis 1822, il a conservé cet héritage après trois siècles d’occupation.

Le portugais représente l’identité de la nation. Il est employé dans la politique et les institutions administratives et judiciaires. C’est aussi la langue de l’enseignement, socle commun à l’ensemble de la population.

La langue des signes brésilienne est également reconnue au niveau national. Et localement, certaines langues minoritaires ont un statut co-officiel dans quelques villes.

Le Brésil, puissant pays lusophone

Parlé par près de la moitié de la population d’Amérique du Sud et plus de 250 millions de personnes dans le monde, le portugais figure dans le top 10 des langues les plus répandues, grâce en particulier au Brésil. Il n’existe pas de recensement linguistique récent, néanmoins on sait que la langue portugaise est parlée par la quasi-totalité de la population, soit entre 95 et 98 % des Brésiliens. Et cela fait beaucoup de locuteurs sur plus de 219 millions d’habitants !

Il faut dire que le Brésil est immense : cinquième plus grand pays au monde, il couvre 8,5 millions de km² (16 fois la superficie de la France !) et représente à lui seul plus de la moitié du continent sud-américain. Divisé en cinq régions et 26 états fédérés, le Brésil n’a pas d’hétérogénéité linguistique : le portugais est très majoritaire partout.

Les particularités du portugais brésilien

La langue brésilienne existe-t-elle ? Non, en revanche le portugais du Brésil se distingue quelque peu de celui du Portugal. Malgré des accords entre les deux pays visant à uniformiser les règles linguistiques, notamment à l’écrit, il perdure des différences d’orthographe et de vocabulaire.

Cela se ressent encore plus à l’oral, avec un lexique et un accent marqués par les influences locales. En matière de prononciation, par exemple, le “ch” typique du Portugal tend à se modifier en “ss” au Brésil. Par ailleurs, l’usage du tutoiement et du vouvoiement diffère nettement entre les deux pays.

Le portugais brésilien emprunte des termes aux langues amérindiennes, mais aussi africaines, celles des populations déportées pour l’esclavage jusqu’au XIXe siècle. Plus largement, la langue mêle de nombreuses influences, imprégnée aussi bien de l’anglais que du français ou de l’italien. Les linguistes notent une forte tendance à l’évolution du portugais brésilien, en mouvement constant depuis l’indépendance du pays.

Il existe en outre des variantes régionales sur ce vaste territoire, frontalier de dix pays. Des appellations distinguent ces parlers selon leur localisation, comme baiano pour la zone de Bahia ou sulista dans le sud du pays. On peut aussi citer le fluminense dans l’état de Rio de Janeiro et le carioca, langue de la ville de Rio et des favelas.

Des langues autochtones en danger au Brésil

Le Brésil réunit de nombreuses communautés ethniques, principalement implantées au nord. Bien que très difficiles à quantifier, on estime qu’il reste environ 170 langues indigènes. Néanmoins, les populations amérindiennes ont été décimées par la colonisation et les Brésiliens qui parlent ces langues aujourd’hui représentent une infime partie du pays. Beaucoup d’entre elles (127 d’après les études) sont donc en danger, faute de locuteurs.

Les deux principales familles de langues indigènes au Brésil sont les groupes macro-jé et tupi. Ce dernier a même donné leur nom à une dizaine d’états. Le peuple tupi était le plus présent sur le territoire au moment de sa colonisation et l’une de ses variantes, le nheengatu, figure parmi les langues amérindiennes les plus répandues au Brésil.

Les droits des peuples amérindiens

Bien que reconnus par la Constitution, les droits des populations autochtones s’exercent moins facilement au Brésil que dans certains états voisins. La loi prévoit néanmoins une éducation bilingue à l’école primaire pour les enfants des communautés indigènes n’ayant pas le portugais pour langue maternelle.

Il existe quelques exceptions au caractère unique de la langue officielle nationale dans le pays, grâce à la possibilité pour des municipalités de nommer des langues co-officielles. À São Gabriel da Cachoeira, dans l’état d’Amazonas, le nheengatu, le toucan et le banian sont ainsi reconnus aux côtés du portugais. Parmi les rares exemples existants, le guarani a aussi un statut co-officiel dans une ville de la région Centre-Ouest.

Une petite touche de langue française

Le platt, également appelé francique lorrain, est l’une des langues étrangères les plus répandues au Brésil. Mais pour quelle raison ce dialecte aux accents de France est-il présent dans le plus vaste pays d’Amérique du Sud ? Son origine remonte à l’arrivée de Marie-Léopoldine de Habsbourg-Lorraine en tant qu’impératrice au XIXe siècle, accompagnée par une vague de colons installés au sud du pays.

La place de ce dialecte mosellan est loin d’être anodine, car on estime à 3 millions de personnes son nombre de locuteurs au Brésil et à environ 10 millions les Brésiliens capables de le comprendre. On le trouve surtout dans certaines provinces du sud (Rio Grande do Sul, Santa Catarina et Parana), où les migrants de Moselle et de Sarre s’étaient implantés.

Plusieurs formes de créoles sont également présentes, imprégnées notamment de français : le plus important est le karipúna (ou créole amapá), parlé à proximité de la Guyane française, avec qui le Brésil a une frontière commune. L’Amapá est aussi un état dans lequel l’apprentissage du français est obligatoire à l’école, pour les mêmes raisons géographiques.

Les langues étrangères au Brésil

Outre celles que nous venons de citer, on recense de nombreuses autres langues parlées sur le territoire brésilien. Ce pays lusophone est avant tout une terre de métissage, avec entre autres une trentaine de langues immigrantes.

L’allemand représente une minorité imposante à l’échelle du pays. La communauté germanophone, estimée à un peu moins de 2 % de la population, a une assimilation moindre que d’autres, ce qui fait perdurer la langue. Celle-ci se décline dans beaucoup de dialectes : Hunsrückish, westphalien, souabien, poméranien oriental… Comme en Argentine, le Plautdietsch est aussi représenté de façon assez notable au Brésil : il s’agit d’une forme de bas allemand mennonite, proche du Plattdeutsch.

Les Italiens font aussi partie des populations immigrées les plus importantes au Brésil. Outre l’italien, on trouve aussi le lombard, le trentin et un dialecte de Venise, le talien.

De la même façon que certaines langues indigènes reconnues localement, l’allemand, le poméranien, le Hunsrückish et le talien ont un statut co-officiel dans quelques municipalités du sud du pays.

Les autres langues minoritaires

Le japonais occupe une place importante, depuis la vague d’immigrés venus du Japon au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la diaspora japonaise au Brésil représente environ 2 millions de personnes : c’est la plus grande communauté japonaise immigrée dans le monde.

Très parlé dans les zones frontalières, l’espagnol a un statut un peu à part, justifié par la proximité de pays hispanophones. Depuis une loi de 2005, son enseignement est obligatoire dans les écoles publiques du secondaire.

Pour autant, l’anglais est très représenté dans l’enseignement et pratiqué de plus en plus massivement, à commencer par les zones urbaines et touristiques.

Parmi les langues minoritaires au Brésil, on trouve aussi une forme gitane appelée caló, proche du tsigane et très influencée par le portugais. Polonais, ukrainien, arabe, coréen et mandarin ont également une représentation importante au regard du nombre d’habitants dans le pays.

Notre astuce pour traduire des documents pour le Brésil

Parler anglais ou espagnol peut permettre de facilement communiquer lors d’un voyage au Brésil, ces langues étant bien maîtrisées dans les zones les plus touristiques et les grandes villes. En revanche, si vous souhaitez implanter une activité professionnelle dans ce très grand pays, il vous faudra communiquer en portugais, langue nationale incontestable et véritablement fédératrice.

Afin de parfaitement maîtriser les nuances et subtilités du portugais parlé au Brésil, confiez la traduction de vos documents aux traducteurs natifs et professionnels de Traduc.com. Dès à présent, demandez un devis pour vos traductions et nous vous accompagnerons dans votre projet.

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