6 dialectes italiens à connaître
Quels sont les 6 dialectes italiens à connaître ? En voilà une drôle de question… l’italien, c’est l’italien ! Que ce soient des chansons populaires,...
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Quels sont les 6 dialectes italiens à connaître ? En voilà une drôle de question… l’italien, c’est l’italien ! Que ce soient des chansons populaires, les interprétations...
Quels sont les 6 dialectes italiens à connaître ? En voilà une drôle de question… l’italien, c’est l’italien ! Que ce soient des chansons populaires, les interprétations de Fabrizio de André, la terza rima de Dante Alighieri, un air d’opéra de Verdi ou des recettes de plats typiques, on pense tous connaître quelques mots de cette langue… que de l’extérieur, on croit souvent unique. Mais c’est là un biais dû à notre propre histoire linguistique française, qui a unifié notre langue, assez tôt par rapport à nos voisins transalpins.
En réalité, l’Italie abrite une pluralité linguistique marquée, car y cohabitent l’italien standard (issu du toscan) et une multitude de dialectes régionaux, voire locaux à l’échelle d’une vallée ou même d’un village. Ces dialectes ont une forte valeur culturelle : tout n’est pas directement traduisible, et leurs locuteurs s’identifient parfois davantage à ces dialectes qu’à l’italien dit « standard ».
On comprend donc pourquoi une fine connaissance de ces différents dialectes constitue un enjeu de taille dans le domaine de la traduction. S’il s’agit pour vous de toucher un public voire un marché d’une région d’Italie, il est crucial de s’adresser à eux dans le dialecte précis qu’ils parlent au quotidien. Il existe plusieurs dizaines de dialectes toujours vivaces en Italie. Leur nombre est même supérieur si l’on prend en considération les variations de lexique ou d’intonation qui peuvent distinguer un village d’un autre. Mais pour vous donner une première idée de cette richesse linguistique de la Botte, voici 6 dialectes italiens : nous avons choisi de vous présenter dans cet article quelques-uns des plus représentatifs.
Pour bien comprendre cette floraison de dialectes au sein d’un seul pays (l’UNESCO en dénombre officiellement 31, mais si l’on écoute les locuteurs eux-mêmes les dialectes seraient encore plus nombreux), un petit détour par l’Histoire s’impose.
L’Italie telle que nous la connaissons est jeune : l’unification du pays ne date que de 1861. Avant 1861, c’est une péninsule constituée de royaumes fragmentés, entre les cantons suisses au nord, l’influence française à l’ouest, les « Etats de l’Eglise » au centre, le royaume des deux Siciles à cheval sur l’actuelle Sicile et les régions du sud de ma chaîne des Apennins (Basilicate, Calabre, Pouilles). Le nord, notamment la Toscane dominée par Florence est historiquement tournée vers la finance et le commerce avec l’Europe continentale, tandis que le Sud, entouré d’eau, est résolument tourné vers le monde agricole et vers la Méditerranée.
L’Italie en tant que telle connaît donc une histoire discontinue, où cohabitent des univers parallèles. Le pays porte donc la trace de cette unification tardive : chaque région a gardé une histoire, une identité culturelle et un parler bien distinct.
La géographie vient aussi à son tour pour nous aider à mieux cerner le phénomène des dialectes italiens. En effet, pour le comprendre, il faut garder à l’esprit que l’Italie constitue un espace géographique très compartimenté et accidenté : ici, pas de plaines immenses où répandre facilement une même langue et des représentations culturelles identiques. Il va de soi que cette fragmentation du paysage limite les voyages d’un extrême à l’autre, notamment en raison des montagnes centrales (Apennins) et septentrionales (sud du croissant alpin). Ce « compartimentage » des régions en Italie atteint son paroxysme dans le cas des grandes îles que sont la Sicile et la Sardaigne.
En France, on a hérité du Moyen-Age un découpage entre régions du nord où on parle la langue d’oïl (équivalent en ancien français de notre « oui » actuel) et régions du sud où on parle la langue d’oc (« oui » méridional). En Italie, il n’est pas toujours aisé de superposer la carte des régions, des villes et des fleuves, et la carte du langage parlé.
Les linguistes s’accordent toutefois pour dire qu’on peut distinguer trois ensembles dialectaux relativement cohérents (nord, centre et sud de la Botte italienne), délimités entre eux par deux lignes : La Spezia-Rimini entre le nord et le centre, Ancone-Rome entre le centre et le sud.
Maintenant que nous avons esquissé le contexte général, nous avons sélectionné pour vous 6 dialectes italiens à connaître. Le choix a été cornélien, tant l’Italie est riche de ses nombreux parlers ! Nous en avons choisi un florilège, aussi typique que savoureux.
Le sicilien possède une âme particulière. En fait, il est plus ancien que l’italien lui-même. En effet, il est l’une des toutes premières langues populaires à se développer en Italie après le déclin du latin au XIIè siècle. Il n’est donc pas issu de l’italien lui-même.
Il est immédiatement sensible à l’oreille, dès la première phrase, en particulier par l’ouverture de ses voyelles et par le fait que la lettre « s » est prononcé comme un « s » français et non pas comme un [z] italien : on entendra donc « il paesse » et non « il paeze ». C’est un dialecte particulièrement enraciné, et un élément fédérateur majeur dans l’identité culturelle sicilienne, à tel point qu’il est une langue majoritaire (voire unique pour certains locuteurs notamment âgés) dès qu’on s’éloigne des pôles touristiques.
Plus éloignée de la péninsule italienne que ne l’est la Sicile, la Sardaigne possède une insularité bien plus marquée. De plus, la Sardaigne est restée jusqu’à aujourd’hui une île relativement sauvage, moins encline au tourisme que ses voisines corse et sicilienne. En effet, elle a longtemps été constituée d’agriculteurs tournés vers l’intérieur des terres, et non vers la pêche et le commerce. Il n’est qu’à regarder la cuisine sarde, majoritairement carnée et avec peu de poisson finalement.
Sur le plan linguistique, du fait de l’extrême isolement de la Sardaigne, le sarde est demeuré un quasi calque du latin. Il est frappant de constater que cette dynamique linguistique de conservation millénaire due à un isolement géographique trouve son pendant dans l’extrême nord de l’Europe : en effet, l’islandais est une langue qui a subi très peu d’influences depuis son héritage du vieux norrois (langue médiévale commune aux pays scandinaves).
Le napolitain est, historiquement, la langue officielle de l’ancien royaume des Deux Siciles. Messine marquait sa limite sud, en deçà de laquelle c’est le dialecte sicilien qui prenait le relais. Mais au XVIè siècle, la valse des dynasties impose le castillan, puis le toscan. C’est un dialecte dominant dans le sud de l’Italie, qui rayonne bien au-delà de la ville portuaire de Naples.
Contrairement à d’autres dialectes plus refermés sur eux-mêmes, le napolitain a longtemps fait figure non pas d’identifiant culturel, mais plutôt de passeur culturel entre l’Orient et l’Europe du Nord, comme vecteur de traduction des grands textes. Aujourd’hui, la chanson populaire traditionnelle (« O sole moi », « Funiculi Funicula ») ou les répliques de la série Gomorra ont valu au napolitain une notoriété au-delà de la péninsule italienne.
Le frioulan est parlé en Vénétie et dans la région du Frioul, c’est-à-dire dans l’extrémité nord-est de l’Italie. Cette région est fortement influencée par l’Allemagne, l’Autriche et la Croatie.
Le dialecte frioulan se ressent de ces influences, melting-pot fascinant mêlant l’Europe méridionale de l’Italie et la Mitteleuropa séculaire de l’Allemagne ou de la Croatie. Certaines sonorités typiques de l’italien standard disparaissent en frioulan, qui par exemple ne roule pas les « r ».
Proche géographiquement du frioulan, le ladin remporte quant à lui la palme… de la plus petite communauté linguistique reconnue en Europe, aux côtés du féroïen (parlé dans les seules îles Féroé à mi-chemin du Danemark et du Groenland).
En effet, le ladin est parlé par seulement 30 000 locuteurs. Et c’est sans compter ses multiples subdivisions selon les vallées au creux desquelles il est parlé. On notera que dans cette région (Trentin Haut-Adige notamment), la plupart des panneaux sont trilingues ladin-allemand-italien.
C’est un dialecte parlé dans la région du Piémont, à la frontière française. Puissant au Moyen-Age parmi les langues d’oc, le piémontais a subi ensuite la pression conjuguée du français tout proche et de l’italien (imposé comme langue officielle par le royaume des Deux Savoies). Aujourd’hui, très peu de locuteurs savent l’écrire (la langue n’est pas enseignée à l’école), mais environ la moitié des habitants du Piémont le parlent toujours.
Après ce tour d’horizon des 6 dialectes italiens à connaître, la question se pose de savoir qui du dialecte ou de l’italien standard domine dans la vie réelle de ceux qui les parlent. Quel que soit le dialecte envisagé, on remarquera tout d’abord que la plupart des locuteurs sont bilingues dialecte-italien. L’italien standard est la langue de l’école et souvent la langue de la profession.
En revanche, de nombreux Italiens ne communiquent avec leurs grands-parents qu’en dialecte. Le cercle familial plus large est souvent propice au dialecte, jugé plus familier, moins formel, mais aussi plus apte à faire ressortir des réalités culturelles typiquement locales ou à souligner une nuance de sens intraduisible.
Enfin, des dialectes comme le sicilien ou le napolitain prennent aussi toute leur importance à l’étranger, où ils servent de véritable ciment culturel fédérateur aux diasporas, qu’ils relient à leurs racines.
On l’a vu, l’Italie offre une richesse linguistique plurielle avec ses dialectes à l’évolution parfois parallèle sur plusieurs siècles depuis le latin commun. S’intéresser à ses différents dialectes est une porte d’entrée passionnante pour s’ouvrir aux cultures italiennes.
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