Rédiger du contenu prend du temps (en plus d’exiger de réelles compétences).

Tellement de temps qu’au fil des années, un certain nombre de techniques ont été mises au point pour « industrialiser » la production de contenu et aller plus vite.

C’est là qu’est apparu le content spinning : l’expression est difficilement traduisible, mais elle induit l’idée de « faire tourner le contenu », pour le réutiliser sans pour autant le dupliquer.

En quoi consiste exactement cette pratique ? Son utilisation est-elle recommandée ? Voici les réponses.

Le content spinning, qu’est-ce que c’est ?

Le content spinning consiste à créer des variantes d’un contenu, de manière à ce qu’elles conservent exactement le même sens tout en contenant des mots et des formulations légèrement différentes.

On part donc d’un texte de base, par exemple :

« Cette voiture est la plus rapide et la plus confortable du marché. De plus, son prix défie toute concurrence. »

Admettons maintenant que nous voulions générer plusieurs variantes de ce contenu. Il suffit pour cela d’inclure des synonymes ou des équivalents :

« {Cette voiture|Cette berline} est la plus {rapide|puissante|performante} et la plus {confortable|luxueuse} {du marché|de sa catégorie}. De plus, son prix {défie toute concurrence|est très accessible|est très raisonnable}. »

Il nous faut ensuite utiliser un outil de content spinning. Il existe des solutions basiques, disponibles gratuitement en ligne, comme Infowebmaster. Il suffit d’y copier-coller ce texte pour générer plusieurs variations (jusqu’à 15 dans le cas présent).

On obtient par exemple :

« Cette berline est la plus performante et la plus confortable de sa catégorie. De plus, son prix est très accessible. »

« Cette voiture est la plus puissante et la plus luxueuse de sa catégorie. De plus, son prix défie toute concurrence. »

À l’aide d’un tel outil, on peut donc créer instantanément des dizaines de textes similaires sans être pour autant identiques.

Un énorme gain de temps pour réaliser une campagne d’acquisition de backlinks ou pour « remplir » les pages les plus génériques d’un site web, n’est-ce pas ?

Mais le content spinning, au-delà de l’aspect pratique, est-il vraiment bénéfique ?

L’impact du content spinning

Le content spinning peut être néfaste, et ce pour au moins deux raisons :

• La génération massive de contenus génériques va de pair avec une faible qualité et nuit donc à l’expérience des personnes qui visitent votre site. Un text spinning abusif est donc le meilleur moyen de faire fuir des utilisateurs ;
• Les moteurs de recherche sont depuis des années largement capables de repérer cette pratique – du moins quand elle est abusive ou mal réalisée – et la pénalisent.

Comprenez par là que lorsque l’on souhaite spinner massivement un contenu, il est obligatoire de prévoir de (très) nombreuses alternatives, afin qu’il y ait assez de possibilités pour créer toutes les variantes voulues.

Cela peut déjà être problématique en soit, mais l’intégration de toutes ces reformulations peut finir par causer des problèmes de syntaxe (fautes d’accord, pronom ou déterminant manquant, etc.) qui rendent la lecture pénible (sans compter la redondance des textes sur le fond).

Il est toutefois bon de le préciser : l’exemple visible plus haut est très basique et ne sert qu’à illustrer le procédé. En théorie, il est possible de mettre en œuvre un content spinning assez élaboré pour éviter ces tares.

Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?

Quel que soit le gain de temps que représente la génération massive de contenu de « remplissage », cette méthode semble peu pertinente à une époque où la qualité des contenus web est primordiale pour gagner en crédibilité et fidéliser son audience.

La rédaction de textes originaux est devenue la norme et est indissociable d’une stratégie de contenu pertinente.

Cependant, des textes mal écrits ne valent pas mieux que des contenus spinnés ; c’est pourquoi cette tâche doit être confiée à des rédacteurs professionnels.