Graphiste : attention au deepfake !
Né de la contraction des termes « deep learning » et « fake news », le deepfake désigne...
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Né de la contraction des termes « deep learning » et « fake news », le deepfake désigne « des...
Né de la contraction des termes « deep learning » et « fake news », le deepfake désigne « des vidéos ou images truquées hyper réalistes, générées via une technique de synthèse d’images basée sur l’intelligence artificielle ».
Si les toutes premières vidéos du genre publiées dès 2016 ont pu surprendre et amuser, la donne est en train de changer puisque de l’inquiétude se fait ressentir.
En effet, avec la démocratisation de cette technologie, les deepfakes se multiplient et il pourrait devenir difficile de démêler le vrai du faux.
Il semblerait d’ailleurs que la lutte contre ce type de contenus ait déjà débuté. On vous dit tout dans cet article…
Présentée au public pour la première fois en 2016, la technologie « deepfake » (ou hypertrucage en français) permet de superposer des fichiers audio et vidéo existants sur d’autres vidéos.
À ses débuts, elle a permis de créer des vidéos amusantes de type « parodies ». Autrement dit, si l’effet visuel était au rendez-vous — souvent la transposition d’un visage dans une vidéo – il n’y avait aucun doute quant au fait que le contenu visionné était un « fake ».
Depuis, la technologie s’est améliorée et en 2019, elle a commencé à faire parler davantage d’elle à travers le succès rencontré par l’application chinoise Zao. Celle-ci permettait aux utilisateurs d’intégrer le visage de la personne de leur choix dans des scènes de films ou de jeux télévisés.
In case you haven’t heard, #ZAO is a Chinese app which completely blew up since Friday. Best application of ‘Deepfake’-style AI facial replacement I’ve ever seen.
Here’s an example of me as DiCaprio (generated in under 8 secs from that one photo in the thumbnail) 🤯 pic.twitter.com/1RpnJJ3wgT
— Allan Xia (@AllanXia) September 1, 2019
Dans le même temps, Google a développé un outil open source, TensorFlow, permettant de créer des deepfakes à volonté. Aussi, en s’appuyant sur ce dernier, des centaines de développeurs ont lancé leur application « deepfake » sur Android et iOS.
Aussi, même si tout le monde ne le souhaite pas, le deepfake devrait bien être l’une des tendances de 2020.
À l’heure où le grand public va pouvoir accéder à la technologie « deepfake » comme bon lui semble, voilà que bien des questions se posent à son sujet.
En effet, si elle avait surtout permis de créer des contenus amusants jusque-là, elle a commencé à être utilisée à des fins politiques à la fin de l’année 2019.
Il faut dire que la technologie connaît encore quelques ratés et qu’il est encore possible d’identifier ce qui est du fake de ce qui est vrai.
Mais pour combien de temps encore ? La technologie progresse vite et il est certain que dans très peu de temps, de fausses interviews ou conférences, plus vraies que nature, vont venir alimenter Internet.
Or, leur impact négatif pourra avoir de lourdes conséquences. Imaginez qu’une fausse vidéo compromettante ciblant un dirigeant d’entreprise soit publiée, le cours en Bourse de sa société pourrait s’effondrer !
Le risque lié aux deepfakes va donc bien plus loin que de la simple désinformation…
À l’heure où les États-Unis s’apprêtent à vivre — en 2020 — des élections présidentielles particulièrement tendues, la question des deepfakes est prise très au sérieux.
Il y a peu, le House Intelligence Committee estimait ainsi que « les deepfakes soulèvent de graves questions liées à la sécurité nationale et à la gouvernance démocratique, avec des individus et électeurs qui ne peuvent plus faire confiance à leurs propres yeux ou oreilles lorsqu’ils évaluent l’authenticité de ce qu’ils voient sur leurs écrans ».
Si vous êtes graphiste et que vous êtes intéressé par cette technologie pour vos futures créations, rien ne vous interdit d’y avoir recours, surtout si votre volonté n’est pas de produire des fake news à grande échelle.
Nul doute que cela pourra vous inspirer dans vos projets à venir…
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