Lego a construit son succès brique par brique. La marque a traversé bien des tempêtes et quelques évolutions, au fil des années.

Leur logo aussi, même si, dans l’ensemble, les designers ont toujours gardé en tête certains éléments symboliques. Ils se retrouvent ainsi dans les différentes versions du logo.

1934, le début de l’histoire de Lego

C’est en 1934, au Danemark, que démarre la grande histoire de Lego. Et, déjà, tout part sur une reconstruction  : après l’incendie qui détruit l’atelier de menuiserie de Ole Kirk Christiansen, ce dernier décide de se lancer dans la fabrication de jouets.

Le nom Lego est directement trouvé. Il vient du danois Leg Godt, soit « jouer bien ».

Au départ, ce ne sont que des jouets en bois. Et le premier logo est très simple. Il était surtout utilisé pour la correspondance, ou les étiquettes d’envoi. On ne le voyait pas sur les jouets. Il fallait donc garder un aspect industriel, sérieux, et la typographie choisie répond à ce besoin.

Deux ans plus tard, seulement, le logo évolue déjà. Ils cherchent à convaincre et à rassurer une clientèle, plutôt aisée. Pour se donner une image traditionnelle, après deux ans d’existence, le logo Lego insiste sur l’emplacement de sa fabrique, Billund, au Danemark. Le logo a alors pour but de légitimer la marque.

1946, un double message

En 1946, Ole Kirk Christiansen se lance dans le plastique moulé. C’est une évolution dans son entreprise, et il élargit son catalogue. Il est temps d’opter pour un logo qui représente ce changement. Mais la marque se cherche encore, et ce n’est pas un, mais deux logos, qui la représentent alors.

Le premier insiste sur l’aspect jeu, et plus spécifiquement sur la boîte de jeux dont sortent les pièces en plastique. Il fat d’ailleurs remarquer que l’on trouve déjà dans ce logo les couleurs qui deviendront emblématiques de la marque.

La typographie demeure cependant assez sérieuse, sans trop de fioritures, sinon un relief qui en impose. La localisation de l’enseigne est toujours présente, un petit côté made in Danemark qui doit rassurer les familles.

Le deuxième logo qui est utilisé simultanément par l’entreprise est beaucoup plus épuré. Pour l’époque, la typographie est moderne. Le mot « klodser » signifie « blocs ». Le logo intègre donc déjà l’idée de construction, mais il reste destiné à un public plus adulte, malgré l’introduction de caractères manuscrits.

1950, tout roule pour Lego  ?

Dans les années 50, Lego développe de plus en plus son système de blocs qui s’imbriquent les uns dans les autres. Il veut dorénavant se présenter comme un produit moderne, tourné vers l’avenir. C’est d’autant plus important pour lui que le plastique ne séduit pas toujours les magasins de jouets.

Le nouveau logo est alors rond, pour symboliser l’action, le mouvement. La typographie s’arrondit sur l’extérieur pour s’intégrer dans ce cercle qui la contient. Un cercle qui mentionne toujours l’origine géographique de Lego .

Quand la marque commence à s’exporter, quelques années plus tard, ce label régional disparaît. En 1953, on voit ainsi apparaître un logo ovale, sur fond rouge. Et une police de caractère qui demeurera relativement égale à elle-même dans les décennies suivantes.

En 1958, le logo devient rectangulaire, comme ses blocs. Les quatre couleurs phares sont déjà présentes  : rouge, blanc, noir, jaune. Par ailleurs, pour s’imposer un peu plus, la typographie est cerclée d’un trait plus épais. Il faut aussi noter le petit R qui apparaît, et qui impose d’autant plus la marque.

L’ère moderne pour Lego

Les modifications du logo sont un peu moins fréquentes par la suite. En 1972, il prend ce qui ressemble de plus en plus à son apparence actuelle.

Il adopte une forme carrée, et le jaune vient s’ajouter au noir pour faire ressortir le nom de la marque. Objectif  : un maximum d’impact avec un minimum d’effet.

En 1998, le cerclage jaune s’épaissit jusqu’à atteindre la même largeur que le noir. Le nom Lego gagne en visibilité. Et ce modèle n’a plus évolué depuis.

La marque a-t-elle trouvé là son apparence ultime  ? Seul l’avenir nous le dira…