L’interprétation et la traduction, quelles différences ?
Au premier abord, l’interprétation et la traduction semblent sœurs jumelles : dans les deux cas, il s’agit de transposer un...
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Publié par Charlotte
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Au premier abord, l’interprétation et la traduction semblent sœurs jumelles : dans les deux cas, il s’agit de transposer un message depuis une langue source dans une langue cible.
Pour interpréter comme pour traduire, il faut être un bon communicant et fin connaisseur de plusieurs langues étrangères.
Il faut aussi savoir apprécier différentes cultures et maîtriser le domaine sur lequel porte le message.
Et pourtant ! Si l’amour des langues rapproche les traducteurs et les interprètes, il existe bien des différences entre ces deux métiers.
Pour bien comprendre ce qui différencie la traduction et l’interprétation, une première distinction est à souligner : l’une porte sur la traduction de messages écrits, et l’autre sur l’interprétation de messages oraux.
Les traducteurs permettent à un émetteur et à un destinataire ne partageant pas de langue commune de se comprendre grâce à la traduction d’un message écrit.
Il peut s’agir de textes très variés : une notice d’utilisation, un article scientifique, un texte juridique, un roman… Tout texte écrit peut être susceptible d’être traduit !
Pour être traducteur, il est donc nécessaire d’avoir une très bonne culture générale.
Mais attention ! Un traducteur n’est pas en mesure de traduire n’importe quel texte et il peut parfois être nécessaire de se spécialiser dans un domaine.
Il existe, par exemple, des traducteurs littéraires pour la traduction de vos livres qui travaillent pour des maisons d’édition, ou bien des traducteurs techniques qui connaissent sur le bout des doigts le secteur médical, le droit, l’électronique…
La traduction de documents officiels (extraits d’acte de naissance, casier judiciaire, diplôme…) est quant à elle réservée aux traducteurs assermentés : ceux-ci doivent prêter serment devant une juridiction (la Cour d’Appel en France par exemple).
Certains traducteurs se spécialisent non pas dans un domaine mais dans un secteur : l’audiovisuel, par exemple, recrute des traducteurs pour sous-titrer des films, des vidéos, des publicités etc.
L’interprète, lui, fait le pont entre deux interlocuteurs de langues différentes en traduisant des messages oraux allant de la simple conversation, à un débat animé, en passant par un discours, ou encore une conférence internationale, des négociations commerciales…
Comme pour la traduction, on distingue différentes formes d’interprétation : l’interprétation consécutive et l’interprétation simultanée.
L’interprétation consécutive rythme le discours et le séquence alors que l’interprétation simultanée permet de garder sa fluidité.
L’interprétation consécutive est donc utilisée lors de rencontres entre deux personnes ou deux groupes de personnes ne parlant pas la même langue.
L’interprète jongle entre une langue source et une langue cible pour permettre aux interlocuteurs de se comprendre. L’interprétation consécutive en milieu professionnel est donc plutôt utilisée lors d’entretiens, de négociations, de débats : dès lors qu’une prise de parole appelle une réponse.
En interprétation simultanée, les choses sont différentes. L’interprète écoute un interlocuteur s’exprimer et traduit ce qu’il dit au moment même où il l’énonce.
L’interprète traduit alors ce que dit un seul interlocuteur et ne jongle pas entre une langue source et une langue cible. Le meilleur exemple est celui de l’interprétation de conférence : un intervenant s’adresse à un auditoire dans une langue que ce dernier ne maîtrise pas, l’interprète va alors traduire en simultané le discours de l’intervenant à l’auditoire qui peut l’écouter grâce à des casques mis à leur disposition.
Les traducteurs et les interprètes ne travaillent donc pas au même rythme !
Si les traducteurs doivent répondre à des délais qui peuvent parfois être très courts, ils n’ont pas à traduire de textes écrits de façon consécutive ou instantanée, comme le font les interprètes lors de prises de parole.
Cette temporalité différente influe sur leur rythme de travail, leur organisation et sur les outils auxquels ils peuvent avoir recours pour les aider dans leur tâche.
Les traducteurs ont plus de temps, et peuvent donc s’appuyer sur plusieurs outils/références. On compte parmi eux bien sûr, les dictionnaires et les glossaires – que le traducteur peut se constituer lui-même.
Mais de nos jours, il existe un moyen d’être encore plus rapide : rares sont les traducteurs qui n’ont pas recours à la traduction assistée par ordinateur. Il existe en effet plusieurs logiciels de TAO comme MemoQ, OmegaT, qui sont avant tout des glossaires interactifs : certains mots récurrents dans un texte, une fois intégrés, sont traduits automatiquement.
Les logiciels de TAO vérifient aussi qu’il s’agit de la bonne terminologie, corrigent la syntaxe, aident sur le plan du traitement de texte…
Un interprète, lui, n’a pas accès à ces outils. Tout d’abord, comme il se déplace, il ne peut emporter avec lui dictionnaires, tablettes et autres glossaires. Ensuite, il n’a pas le temps : le besoin en traduction est immédiat !
Mais pour une tâche aussi exigeante, que peut-il utiliser ? La prise de note.
Il n’est pas toujours possible de mémoriser toute l’intervention d’un interlocuteur ; avoir un carnet et prendre des notes est alors essentiel.
Et pour aller encore plus vite, les interprètes se constituent un langage qui leur est propre : pour aller plus vite dans la prise de note, ils définissent des symboles, des abréviations pour représenter certains mots, et ils utiliseront ces mêmes symboles tout au long de leur carrière.
L’interprète de conférence, lui, ne peut se reposer que sur lui-même car en interprétation simultanée la prise de note est inutile.
Bien sûr, avant chaque conférence, il doit se constituer un glossaire de vocabulaire sur le thème de la conférence mais celui-ci doit rester vaste, car qui sait de quoi va parler exactement le conférencier ? Un interprète de conférence passe donc sa vie à apprendre et à renouveler son vocabulaire !
Ces temporalités différentes vont jouer sur le niveau d’exigence attendu en termes d’exactitude de la transposition du message écrit comme oral : si on pardonnera à un interprète de paraphraser, de ne pas tout traduire et de ne sélectionner que le plus important – voilà pourquoi nous parlons « d’interpréter » – parce qu’il doit être rapide, la même chose est inconcevable pour un traducteur.
Il s’agirait même d’une grande faute professionnelle, car le traducteur a le temps de s’appuyer sur des sources externes pour donner la traduction exacte ou la plus proche du message initial possible.
Bref, vous l’aurez compris, traduire comme interpréter, ce n’est pas une mince affaire et il vaut mieux avoir recours à des professionnels !
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