« Aidez la police nationale dans son action au service des citoyens. Envoyez-vos témoignages, photographies et vidéos », indique cette fiche explicative mise à la disposition des habitants de l’Essonne (91) dans les mairies et les commissariats. Le track surenchéri « La confidentialité est garantie ».

Jean-Claude Borel-Garin, numéro un des services de police de l’Essonne, a créé une adresse email vous permettant  de signaler des infractions et des comportements dangereux et illicites : « C’est rapide, efficace et en toute discrétion. Cela désenclave les quartiers sensibles et permet à ceux qui ont peur d’entrer dans un commissariat, de se faire entendre ».

Jean-Claude Borel-Garin n’est pas à son premier coup d’essai puisqu’il avait instauré le même « service » il y a un an en Isère (38).

Les forces de l’ordre sont quant à elles divisées. « C’est une police d’une autre époque et je ne vois pas comment nos collègues pourront faire pour trier les bonnes des mauvaises informations ainsi recueillies » a déclaré son secrétaire général Jean-Claude Delage à l’AFP. Il ajoute « l’impression de réinstaller la police de Vichy ».

En contre partie, Nicolas Comte le numéro 1 de l’Union SGP-FO/Unité police (le premier syndicat de la profession), a déclaré « ne pas être choqué par cet appel au civisme ».

Depuis novembre 2008, le ministère de l’Intérieur expérimente de son côté un commissariat virtuel. Les habitants des Yvelines et de la Charente-Maritime peuvent signaler une infraction en ligne. Le dépôt de plainte n’est cependant pas anonyme. Le site enregistre votre IP et vous devez obligatoirement vous rendre dans un commissariat pour valider la plainte. L’expérience devrait se terminer en novembre prochain.

Et vous, seriez-vous prêt à denoncer en ligne ?