Torso logo est une idée née de deux jeunes français plutôt déjantés et qui propose aux marques de faire une vidéo par jour de manière décalée. Cette vidéo permettra entre autre de présenter l’entreprise qui se cache derrière ce logo, le tout durant une petite vidéo de 2minutes en moyenne avec bien évidemment une touche d’humour.

Alors je ne vais pas vous faire un descriptif en long et en large de leur boulot mais je vais plutôt vous présenter une réalistaion qu’ils ont fait pour Yakaz (site de petites annonces français) :

[youtube]http ://www.youtube.com/watch ?v=SgeTd-6IEk4[/youtube]

Bien évidemment à cause de ma grande curiosité, j’ai souhaité en savoir plus sur ces deux français. Voici donc l’échange que j’ai eu avec eux :

WA : Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Alors : il y a Thomas, 27 ans, ex-programmateur musical, et moi, Alba, 19 ans, étudiante en Art.

WA : Pouvez-vous présenter Torsologo à ceux qui ne le connaîtrait pas encore ?

Torsologo c’est un moyen simple d’apprendre à cuisiner les petits pois. Non je rigole. Nous portons 1 t-shirt par jour pendant 365 jours, et créons du contenu avec (photos, vidéos, liens…) que nous partageons tout au long de la journée sur différents réseaux sociaux (Twitter, Facebook..). Torsologo c’est avant tout un générateur de publicité humaniste. Sans mensonges et en toute simplicité, c’est permettre à des particuliers et des professionnels de faire leur publicité différemment, de façon plus artistique et spontanée.

WA : Comment ça fonctionne ?

Il y a 2 étapes pour l’acheteur : acheter son jour en ligne, nous envoyer les t-shirts.
Le principe est assez simple : il suffit de choisir son/ses jour(s) sur Torsologo.com et de les acheter. Ensuite, il faut nous fournir le(s) t-shirt(s) en nous les envoyant par la poste. Si le client n’a pas la possibilité de créer son t-shirt ou n’a pas de logo, ni d’idées, on peut s’en charger ! Et si certains particuliers ou pros on des exigeances, il leur suffit de nous en faire part. Et hop, c’est dans la boîte, nous nous chargeons du reste.

WA : D’où vient le nom ?

On a cherché longtemps pour le nom… On voulait quelque chose de simple, et qui puisse être compris et lu dans toutes les langues possibles. J’apprends l’Esperanto depuis plusieurs années, et le mot « torse » se dit « Torso »… enfin, en anglais aussi remarquez… Et « logo » c’est la parole me semble t il. Mais logo c’est aussi et simplement le « logotype » d’une entreprise par exemple ! Littéralement et idéalement : Torsologo c’est la parole du torse. Ou le Torse qui parle. Et c’est exactement ça.

WA : Pourquoi et comment une telle idée ?

Thomas en déménageant avait dû quitter son job chez MTV à Paris. En s’inscrivant au Pôle Emploi et face à son C.V. bien rempli, la conseillère lui a tout simplement dit : « Bon, bah impressionnant mais pas de travail pour vous. »On voulait une idée bien à nous. Et un soir tard, Thomas est tombé sur un site internet américain ayant pour principe de porter un t-shirt par jour pendant 365 jours.

Le concept nous a tout de suite marqué. Et on a décidé de se lancer dans l’aventure dès le lendemain matin !On a donc adapté l’idée à la France, créé le site, fait les démarches administratives … c’était mi octobre. Et on a lancé le site le 1er décembre !La publicité, c’est un milieu qui ne m’intéressait absolument pas et pour lequel j’avais quelques aversions. Mais l’idée de Torsologo m’a semblée être enfin une façon honnête, peu coûteuse, amusante, et avant tout humaine, de promouvoir une entreprise, une idée, une envie…

WA : Est-ce que vous faîtes vous même vos sketchs ou les entreprises participent ?

Pour l’instant jamais une entreprise ne nous a demandé un sketch particulier. On nous a totalement laissé carte blanche. Un tremplin pour l’imagination quoi !

WA : Lorsque la vidéo est diffusée, l’entreprise peut se servir de votre production sans « royalties » ?

Oui. C’est cadeau.

WA : Pourquoi les prix augmentent au fil de l’année ?

Tout d’abord pour permettre à tout le monde de pouvoir acheter un jour (oui certains ne coutent que quelques euros). Ensuite, c’est principalement parce que l’audience de Torsologo va augmenter tout au long de l’année. Des personnes ayant payé plus cher bénéficieront d’une plus grande visibilité.

WA : Comment vous rémunérez-vous ?

Pour l’instant, on survit grâce aux débuts de Torsologo. On n’a aucun autre revenu. On espère pouvoir enfin en vivre…

WA : Le service est lancé depuis quelques jours, quelles sont les retours que vous avez eu depuis ?

Alors les retours étaient vraiment positifs ! Certains sponsors étaient plus impliqués que d’autres, assistaient au livestream, et répondaient aux questions des internautes. Ils ont pu voir l’évolution de leur pub tout au long de la journée et ont beaucoup apprécié. C’est chouette !

WA : Combien de personnes travaillent sur le projet et quelles sont leurs fonctions ?

Si on prend en compte ma schizophrénie, nous sommes 3 ! Thomas et moi !

Nous montons les vidéos, écrivons les textes, prenons les photos tous les deux et à tour de rôles. C’est un énorme boulot, il faut se reposer dès qu’on le peut. La seule différence, c’est que je donne 30 idées absurdes en 1 minute, et cela fatigue Thomas : il fait donc le tri.

WA : Quels sont vos projets à courts termes ? Long termes ?

Idéalement : vivre de Torsologo ! Le développer et l’étendre sur plusieurs années ! On adore ce qu’on fait et c’est vraiment passionnant. Mais pour cela, il faut que les gens nous fassent confiance.

A long terme pour Thomas : vivre dans une maison au bord de la mer et nourrir des canards en jouant du ukulélé. Pour moi : avoir un raton laveur et monter mon groupe de country, acheter des immeubles, et les meubler pour les sans abris parce que dans les centres c’est la guerre.

WA : Avez-vous quelque chose à ajouter ?

On voudrait remercier les sponsors qui nous ont fait confiance, et les gens qui permettent à Torsologo d’être connu un peu plus de jour en jour grâce au bouche à oreille. Et un grand merci à WebActus !

Je trouve le concept vraiment décalé et l’idée très intéressante. Je les remercie de s’être prêté au jeu de l’interview et je ne peux que leur souhaiter bonne continuation. J’espère que cela arrivera à prendre et qu’ils pourront en vivre comme ils l’aimeraient.