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L’intelligence artificielle progresse-t-elle en graphisme  ?

Développée depuis les années 80, l’intelligence artificielle est désormais accessible au grand public dans de nombreux domaines, dont celui du graphisme. Découvrez l’état...

Publié par Selma

Développée depuis les années 80, l’intelligence artificielle est désormais accessible au grand public dans de nombreux domaines, dont celui du graphisme.

Découvrez l’état d’avancement des IA graphisme à l’aube 2024 et leurs limites, ainsi que notre astuce pour des créations visuelles de qualité avec ou sans le concours de l’intelligence artificielle.

IA Graphique : état des lieux 2024

Entre 2022 et fin 2023, l’intelligence artificielle a connu des avancées étonnantes, amenant des résultats d’une qualité toujours plus haute.

Une génération d’image à l’évolution bluffante

Si l’intelligence artificielle intrigue depuis longtemps, son utilisation restait relativement marginale jusqu’en 2022. Entre les représentations très “abstraites” et les visuels dégrossis aux détails troublants, pour ne pas dire malaisants, l’IA était encore loin de fournir des résultats probants pour une utilisation professionnelle.

Désormais, la qualité des images créées par prompt est telle qu’elle donne de véritables arguments de réflexion et d’inspiration. Certains logiciels de création graphique, comme Canva ou la future version annoncée de YouTube Create, intègrent l’IA graphique comme outil. Celui-ci est d’ailleurs une des raisons phare du passage des utilisateurs à la version payante des logiciels.

Au-delà de la sphère grand public, l’IA est devenu un outil pour les professionnels du graphisme qui l’utilisent afin de brainstormer avec leurs clients, se voir suggérer des couleurs et s’inspirer avant d’entamer leur processus de création.

Le traitement massif des données

Au-delà de la création d’image, les intelligences artificielles sont désormais capables de traiter une quantité phénoménale d’informations afin de produire des images ou des vidéos. Ces informations sont non seulement d’ordre graphique, comme des tableaux, des photos ou des dessins dont va s’inspirer l’IA, mais également techniques, comme des analyses statistiques (populations, habitudes de consommation…).

Ces éléments peuvent apporter un réel plus dans la manière de construire votre visuel final en intégrant les désirs et les habitudes de votre cible dans votre démarche de réflexion en un temps record de quelques secondes.

La génération de vidéo

Désormais, l’IA ne se contente pas de fournir des images exclusives, elle permet également de réaliser des vidéos à partir de prompts.

En travaillant plan par plan, comme pour le montage d’une vidéo standard, l’IA vous permet de générer chacune de vos scènes grâce à la description écrite des éléments que vous souhaitez voir à l’écran. Puisque l’IA s’inspire directement des contenus qu’elle trouve sur le net, il n’est pas rare d’obtenir immédiatement des vidéos dont les effets sont optimisés pour la scène décrite. Par exemple, en soumettant “un chien qui court avec son maître sur la plage” à l’IA de Pictory, vous obtiendrez une vidéo avec un effet de ralenti, ce qui est le cas de la plupart de ce genre de scène.

Accessible durant un temps limité en version gratuite, la création de vidéo par IA est accessible sur des versions payantes de logiciels, comme Gen2 de Runway, Fliki ou Synthesia, allant de 8 à 90 €/mois en fonction des besoins, des options et du nombre de prompts.

Le traitement des mots clés

Le traitement des mots clés utilisés dans les prompts a également évolué et permet désormais à l’IA de comprendre des descriptifs plus complexes. Si maîtriser l’anglais reste un atout pour inclure des mots clés “universels”, de plus en plus d’IA permettent d’utiliser leurs fonctionnalités en français.

Vous pouvez bien entendu générer une image avec 3 mots, mais les intelligences artificielles sont désormais capables de créer des images convaincantes via un descriptif de plusieurs lignes. Qu’il s’agisse de Midjourney ou de Canva, plusieurs propositions différentes vous permettront de dégrossir une idée pourtant formulée avec beaucoup de détails

Les IA sont désormais capables de bloquer certains mots clés, en lien notamment avec, les personnalités, le macabre, la violence ou la pornographie, pour éviter les dérives et voir apparaître sur le net une profusion d’images douteuses et de fake. Ainsi, la génération d’images avec un prompt contenant des mots clés bloqués aboutira au mieu sur une image suggestive.

Les limites actuelles de l’IA

Même si l’intelligence artificielle a fait des progrès formidables, certains points demandent encore à être améliorés.

”Le diable se cache dans les détails”

Si effectivement la qualité de réalisation des visuels créés par IA a connu de belles évolutions, la perfection d’exécution est encore loin.

Moins grossiers qu’autrefois, certains détails n’échapperont pas à un œil averti comme des mains à 6 doigts, des incohérences historiques, de texture ou de contexte…

La prudence reste donc de mise si votre design est destiné à un public averti ou technique, sous peine de commettre une erreur qui aura vite fait de vous le mettre à dos. C’est le cas par exemple du journal “Le Monde”, présentant une image de viking à casque à cornes avec une main à 6 doigts sur la couverture de son hors série dédiée aux dieux nordiques.

L’intelligence artificielle et les clichés

Toujours en partant de l’exemple de la une du hors série Le Monde dédiée aux dieux nordiques, puisque l’IA “scanne” les éléments disponibles sur internet pour élaborer des images, il n’est pas illogique qu’elle se mette elle-même à créer des “clichés” en reprenant notamment celui du casque à cornes… que les vikings ne portaient pas historiquement. Cette bévue a d’ailleurs suscité le mécontentement des lecteurs, des internautes, des spécialistes du domaine et des influenceurs vulgarisateurs comme le YouTubeur Nota Bene.

Artificielle mais pas vectorielle

Pour le moment, les images créées par intelligence artificielle sont souvent disponibles en format png, jpeg ou jpg, éventuellement en gif. Cependant le format svg (vectoriel) utilisé par les professionnels du graphisme n’est pas encore disponible.

Une image vectorielle est une illustration comportant des formules mathématiques permettant d’agrandir l’image à l’infini sans rencontrer de souci de pixellisation. Très utilisé dans le domaine de la publicité, du jeu vidéo ou encore de la couture via les machines de traçage et de découpage, ce format reste un indispensable de la boîte à outils du graphiste. En être privé limite considérablement les options d’utilisation des images par un professionnel.

Néanmoins, de nouvelles intelligences artificielles voient le jour pour rectifier le tir et permettre d’obtenir des fichiers SVG comme Vectorizer.ai. Pour le moment en version bêta, l’IA permet la conversion d’un fichier png ou jpeg en svg et n’est pas directement intégrée à la création d’images.

L’IA et ses formats limités

Comme pour les formats, les dimensions des images générées par IA sont limitées au carré, au paysage ou au portrait. Il n’est pour le moment pas possible de générer une image à un format personnalisé.

L’intelligence artificielle n’est pas la créativité

Si elle est capable de suggestion, l’IA se met à la disposition de la créativité des graphistes novices et confirmés, mais n’est en aucun cas la créativité elle-même.

En piochant dans les ressources du net, elle porte à votre attention des éléments auxquels vous n’avez pas pensé mais que d’autres ont déjà élaborés avant vous, puisqu’ils existent. Néanmoins, les combinaisons ou déclinaisons que vous en tirerez ne pourront être réellement abouties que par une intervention humaine.

S’il est désormais possible de dégrossir une idée grâce à l’IA quel que soit son bagage graphique, obtenir un rendu final de qualité en utilisant uniquement l’intelligence artificielle reste très compliqué.

Les IA graphiques sont-elles en progression  ?

Les intelligences artificielles évoluent effectivement de manière positive pour les utilisateurs et les nouvelles itérations des outils apportent peu à peu des réponses aux besoins latents.

Mais les limites sont encore nombreuses et imaginer des prompts permettant de réaliser ce qu’on a en tête est presque aussi chronophage et difficile que la réalisation d’un visuel. L’effet waouh passé, les outils IA sont tout de même encore limités pour un usage professionnel intensif en fonction de la nature de votre projet.

Que vous ayez déjà formalisé votre projet, par des propositions d’IA ou non, faire appel à un graphiste vous permettra de créer des visuels qualitatifs et adaptés à votre public sans risquer le faux pas.

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