Traduire un roman en 4 étapes
Traduire un roman en 4 étapes : cela peut paraître mécanique, procédurier, mais décomposer cette tâche difficile en plusieurs étapes bien délimitées est...
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Traduire un roman en 4 étapes : cela peut paraître mécanique, procédurier, mais décomposer cette tâche difficile en plusieurs étapes bien délimitées est pourtant le meilleur...
Traduire un roman en 4 étapes : cela peut paraître mécanique, procédurier, mais décomposer cette tâche difficile en plusieurs étapes bien délimitées est pourtant le meilleur moyen de réussir la traduction de son roman. Votre premier roman à succès, traduit en 20 langues étrangères, trônant en tête de gondole des librairies et des salons du livre du monde entier, vous en rêvez ?
Sachez que le secteur de la vente de romans est très concurrentiel : l’enjeu pour vous est donc de savoir précisément comment penser puis mettre en œuvre la traduction de votre roman. Ce travail de préparation en amont est d’autant plus important que la traduction d’un roman requiert des compétences bien spécifiques qui ne s’improvisent pas.
Après tout, combien de mois voire combien d’années avez-vous passé à l’écriture de votre roman ? Et ce, sans compter les reprises, les « cuts », les corrections, les relectures avant et après épreuve avec toutes les remarques plus ou moins bienveillantes de la part de votre éditeur… Soyons clair, vous avez vraisemblablement sué sang et eau et mis beaucoup de vous-même dans la rédaction de ce roman. Il serait dommage de dégrader ce travail colossal sur la langue et sur le sens par une traduction faite à la va-vite, dans l’enthousiasme de l’ouverture à l’international. C’est là tout l’intérêt de cet article : vous proposer un véritable tour d’horizon de tout ce que vous devez savoir pour bien traduire un roman en 4 étapes. Vous voulez avoir voix au chapitre dans la langue de Cervantès, de Shakespeare ou de Dostoïevski ? Vous pensez que votre véritable public n’est pas celui de votre langue maternelle ? Cet article est fait pour vous.
On le sait, vous vous êtes sûrement déjà beaucoup questionné, sur votre sujet de roman, sur la construction de son intrigue, sur votre légitimité à écrire, sur votre relation à votre éditeur, sur vos chances de succès en France… Pourtant on est forcé de vous annoncer une mauvaise nouvelle : avec la traduction de votre roman, il va falloir vous questionner encore. En effet, pour réussir votre traduction de roman, la première étape de savoir pourquoi vous entreprenez cette démarche.
Est-ce pour booster vos ventes ? Est-ce pour asseoir votre légitimité d’auteur ? Est-ce parce que les ventes ne décollent pas en France ? Sachez que même si c’est une vérité qui peut être cruelle, la condition pour convaincre vos partenaires et réussir à l’étranger est souvent d’avoir déjà un bon chiffre de ventes en France.
Une fois que vous avez identifié la raison qui vous pousse à vouloir traduire votre roman, il va falloir savoir qui contacter. Plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez attendre que la traduction soit terminée pour contacter directement un éditeur étranger. Cette solution a l’avantage de ne pas passer par un intermédiaire, mais convaincre un éditeur qui plus est étranger n’est pas toujours chose aisée.
Vous pouvez aussi passer par votre éditeur français : si c’est une maison d’édition importante, il y aura sans doute un service « relations avec l’étranger » qui évaluera le bien-fondé d’une traduction de votre roman. Enfin, la troisième option consiste à contacter un agent littéraire. Son métier consiste à être à l’affût des perles rares : peut-être aurez-vous la chance d’être repéré par l’un d’eux. Sachez que la plupart se rémunèrent en demandant un pourcentage des ventes.
Une fois que votre décision de traduire un roman est arrêtée, la seconde étape consiste à identifier les pays cibles pertinents, pour savoir dans quelle(s) langue(s) traduire le roman en question. Pour ce faire, trois grandes pistes se dessinent pour déterminer les pays cibles : par rapport au sujet du roman, par rapport au caractère courant ou pas de la langue visée pour la traduction, et enfin par rapport au réseau de diffusion (en ligne notamment) dont dispose tel ou tel pays.
Commençons par la première piste : par rapport au sujet du roman. Il y a certains sujets qui sont mieux accueillis dans tel pays que dans tel autre. Par exemple, le Canada et la Belgique sont à la pointe des notions de résilience après un traumatisme et de réintégration sociale tant pour la victime que pour le criminel. La France est friande des polémiques politiques interférant dans une fiction, alors que cette passion du débat politique ne se retrouve pas forcément chez nos voisins. Imaginez qu’à partir de votre thèse de doctorat, vous écriviez un roman au sujet des Aborigènes : il y a fort à parier qu’un débouché intéressant se trouve alors pour vous en Australie, où votre roman provoquera un écho historique bien spécifique.
La seconde piste consiste à s’interroger sur le caractère répandu ou non de la langue visée. Le plus simple (et souvent aussi le moins onéreux) consiste à traduire en anglais : la langue étant beaucoup parlée à travers le monde, c’est a priori un moyen idéal pour faire connaître votre roman. Attention cependant : le monde anglo-saxon est un milieu très concurrentiel pour le roman. Il faudra savoir se démarquer parmi la foule de parutions et de traductions romanesques.
La troisième piste consiste à analyser le réseau de diffusion propre à un pays. Dans ce domaine, les Etats-Unis et l’Angleterre ont la palme à l’heure actuelle, notamment pour leur réseau de diffusion de romans en ligne.
Vous avez la motivation, vous avez la langue cible : la troisième étape consiste à vous demander QUI va traduire ce roman !
La première option consiste à traduire son roman soi-même. Cela représente un gain d’argent certain. Toutefois apparaît vite un problème de taille, et ce même si vous maîtrisez bien la langue cible : le manque de recul sur votre propre texte. Cela a dû déjà vous arriver lors de la relecture de votre roman : lorsqu’on a trop la tête dedans, mieux vaut faire appel à un correcteur-relecteur professionnel. Il en va de même pour la traduction. De plus, traduire est un métier à part entière, qui ne s’improvise pas mais qui au contrarie ne s’acquiert qu’au terme d’une longue expérience.
La deuxième solution est de recourir à un traducteur freelance. L’offre est vaste, pour ne pas dire pléthorique. Si vous préférez un contact physique, une recherche géolocalisée devrait vous faire trouver votre bonheur. Les prix comme les références professionnelles varient beaucoup d’un freelance à l’autre. C’est d’ailleurs là le point faible de cette solution : avec un traducteur freelance, on ne sait jamais sur quelle qualité ni sur quel respect des délais on va tomber !
La troisième solution est de faire appel à une agence de traduction professionnelle. Certes, celle-ci n’aura pas la souplesse du freelance, et coûtera forcément plus chère qu’une auto-traduction. Mais recourir à une agence professionnelle, c’est faire le choix de la réussite et de la sérénité : non contentes de gérer les problèmes de lexique intraduisible, d’ambiguïtés de sens et de respect de la mise en page, les agences connaissent en outre les attentes de leurs clients et offrent une vraie gestion de projet (idéale lors d’une traduction de roman volumineuse et/ou multilingue) et un respect impeccable des délais.
D’autre part, les agences proposent souvent des dizaines de combinaisons de langues de traduction : un atout majeur si vous voulez vous aventurer dans la traduction vers une langue rare ou réputée difficile.
Si vous confiez votre traduction de roman à un prestataire professionnel, il est bon de savoir sur quels points précis il doit « assurer » pour vous rendre une traduction de roman optimale à la hauteur de vos attentes.
Tout d’abord, assurez-vous que votre traducteur dispose des logiciels nécessaires pour vous rendre un document final qui respecte la mise en page préétablie. Ensuite, soyez certain qu’il connaît les différents aspects de l’objet livre, et n’en néglige aucun lors de la future traduction : tranche, titre et sous-titre éventuel, dédicace, prologue, sommaire, bibliographie, quatrième de couverture…
Mentionnez aussi l’importance d’une relecture d’épreuve digne de ce nom, qui s’assure qu’aucune coquille ou problème lié au coefficient de foisonnement ne se soient glissés dans la mouture finale juste avant l’impression.
Enfin, il y a quelque chose de particulièrement subtil et ardu dans la traduction d’un roman : sa dimension fortement littéraire. Le traducteur doit donc avoir des compétences non seulement linguistiques, mais aussi littéraires, par exemple pour rendre dans une langue à la grammaire différente un effet de style fluide dans la langue source. Faire correspondre des structures linguistiques, tout en en gardant la beauté, relève d’un art qui demande une très grande maîtrise et une très grande sensibilité artistique.
Par ailleurs, l’aspect culturel rentre aussi en compte dans la traduction d’un roman. Certaines scènes, fort goûtées en France, pourraient « mal passer » dans certains pays : le traducteur doit avoir le tact de respecter votre intrigue et votre création, mais tout en ménageant d’autre part les codes sociaux voire les tabous et les représentations culturelles du pays cible.
On l’a vu au fil de cet article, la traduction d’un roman est un exercice se décomposant en 4 étapes majeures, passionnant mais périlleux, qui nécessite bien de la réflexion en amont et bien du savoir-faire en aval.
Si vous voulez être sûr de confier votre roman à des professionnels de la traduction littéraire, vous pouvez vous en remettre aux traducteurs professionnels, expérimentés et attentifs que vous trouverez chez Traduc.com.
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