Les fausses bonnes idées qui peuvent faire échouer votre startup
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La réussite d’une startup dépend de nombreux facteurs, du choix d’un nom d’entreprise à l’établissement d’un plan de trésorerie solide.
Mais la création d’une entreprise repose aussi sur une idée, un concept que vous êtes prêt à prendre à bras le corps et assez prometteur pour vous permettre d’obtenir des financements – via le crowdfunding, par exemple.
C’est là que de nombreux entrepreneurs tombent dans le piège de la “fausse bonne idée”, fabuleuse en théorie, mais beaucoup moins dans la pratique.
Voici les principaux pièges à éviter pour limiter les risques d’échec.
Il est normal de s’inspirer des autres et de leur succès.
Qui ne s’est jamais dit, en voyant l’envolée spectaculaire d’une jeune startup : “Je vais faire comme eux, c’est un bon filon !”
Toutefois, il y a un pas à ne pas franchir entre inspiration et imitation. Car copier le concept d’une entreprise à succès n’offre aucune garantie de réussite.
Pour le comprendre, faisons une analogie avec la cuisine :
Imaginez que vous avez dégusté un repas délicieux dans le restaurant d’un grand chef étoilé et que, à votre grande surprise, ce dernier vous a donné la recette de son plat.
Pensez-vous qu’il vous suffit de suivre la recette pour reproduire à l’identique ce plat gastronomique ?
Trouver l’équilibre entre les arômes, obtenir les bonnes textures, faire un joli dressage… Tout cela ne se borne pas à une simple liste d’ingrédients, mais bien à un savoir-faire.
En résumé, la réussite d’une startup dépend autant de sa recette que de ses cuisiniers.
Qui plus est, copier un concept existant est synonyme de “retard” : le concurrent que vous imitez aura déjà une belle avance sur vous et sera bien établi sur le marché, rendant la tâche ardue.
La législation est un rempart nécessaire, bien que parfois contraignant, pour limiter et réguler l’action des entreprises.
Toutefois, la loi est parsemée de vides et de flous juridiques, qui se sont multipliés à l’avènement du web et des nouvelles technologies : les États ont eu bien du mal à réglementer l’utilisation du web, qui semble parfois échapper à tout contrôle.
C’est ainsi que des entrepreneurs audacieux se sont engouffrés dans ces brèches, espérant en profiter pour faire fortune. Et, effectivement, cela peut marcher du tonnerre. La vraie question étant : pour combien de temps ?
Le cas très médiatique du procès de Heetch, notamment accusé de complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, est révélateur des limites de cette stratégie : si la législation a souvent un train de retard, elle finit tôt ou tard par combler les vides. Et cela peut faire très mal.
Autre exemple évocateur : l’utilisation des données personnelles des internautes, au cœur du business model de nombreuses entreprises du web (à commencer par Facebook ou Google), va par exemple voir son encadrement renforcé par un nouveau règlement européen en mai 2018.
Si l’on ne peut pas dire que ces mesures inquièteront réellement les géants du web, les sociétés qui reposent trop sur l’exploitation de ces données sont malgré tout menacées.
Moralité : miser sur un vide ou un flou juridique peut bien sûr être très efficace à court terme, mais offre un avenir assez incertain sur le long terme.
Reprenons la métaphore culinaire débutée plus haut :
Pensez-vous qu’il suffit de mixer deux bons ingrédients pour obtenir un bon plat ?
Par exemple, le chocolat et les tomates sont objectivement deux produits que l’on peut considérer comme “bons”. Cependant, essayez de les mélanger, et vous risquez de changer d’avis.
C’est peu ou proue la même chose pour une startup : il est rarement pertinent de mélanger aléatoirement des concepts. Et pourtant, sur le papier, ces hybrides sont particulièrement tentants.
Tout le monde s’est déjà imaginé créer “le Amazon des produits bio”, “le Tinder des chercheurs d’emploi”, “le Uber du contrôle de gestion”, et que sais-je encore…
Bien sur, l’association d’un concept à un marché spécifique peut donner lieux à de très bonnes idées et mener au succès : par exemple, on peut considérer LinkedIn comme “le Facebook des professionnels”, ce qui ne l’empêche pas de très bien se porter.
Mais, dans la grande majorité des cas, ces idées sont plus fantaisistes qu’autre chose et s’avèrent assez déconnectées de la réalité, les empêchant de trouver leur public.
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