Les Anonymous, ce groupe connu de tous dans le monde vient de faire un nouveau piratage. Grâce à une injection SQL qu’ils ont effectué le 14 août, ils ont pu récupérer les informations de 2400 membres de la compagnie ferroviaire de la baie de San Francisco, la Bay Area Transit.

Les pirates ont eu largement le temps de dérober les noms, les adresses postales, les identifiants et surtout les mots de passe stocké en clair. La société ferroviaire a mis fin à ce problème 4 heures après l’attaque informatique. Suite à cet incident, la BART a publié un communiqué dans lequel elle s’excuse pour ses erreurs et invite 2 milliers de ces membres sur les 55 milliers que le site possède à renouveler leurs mots de passe. Le plus impressionnant dans cette annonce est que la société met juste en garde le clients sur l’utilisation possible des données piratées par les Anonymous. Mais elle ne parle en aucun cas d’une modification de la protection de son site et d’un cryptage des mots de passes des clients.

De son côté, le groupe des Anonymous répond aussi aux clients touchés :

« Nous nous excusons auprès de tout citoyen qui a eu son information publiée, mais vous devriez aller chez BART et leur demander pourquoi votre information n’était pas sécurisée. Aussi, ne vous inquiétez pas, probablement que la seule information qui a été corrompue dans cette base de données concerne les employés du BART « 

Cette attaque fait suite à la coupure temporaire des réseaux mobiles dans quatre des stations de la BART lors d’une manifestation contre la police de la BART, le 13 août dernier. On voit ici que le groupe par l’intermédiaire de cette attaque proteste contre la mesure déployée par la société ferroviaire. D’une part, cette attaque peut être comprise par les gens car l’interruption des réseaux mobiles peut-être considéré comme une atteinte à la liberté. D’autre part, ce piratage pose des problèmes pour les gens touchés car beaucoup de gens utilisent le même mot de passe sur plusieurs comptes. De plus, selon la compagnie ferroviaire les organisateurs de la manifestation auraient menacé « d’utiliser leurs téléphones pour coordonner leurs actions et échapper à la surveillance des forces de l’ordre », ce qui justifie la coupure du réseau.

On voit donc ici, qu’il y a comme souvent deux points de vue contradictoires l’un qui défend la liberté d’expression (les Anonymous) et l’autre qui justifie la censure de cette liberté lors de la manifestation (la BART).

Pour finir, cette histoire n’est pas prête de s’arrêter. En effet, des manifestations étaient prévues le 15 août pour dénoncer la coupure des liaisons mobiles.

Sources : Generation-nt et IT-espresso